#ÉLECTIONS #LÉGISLATIVES AU #TCHAD: Entretien avec M. Kingabe de Tapol pour le poste de député du département du « #DODJÉ »
25 nov. 2024Bonjour! M. Kingabé ; Merci d'avoir accordé cette interview à Charilogone Magazine afin de nous permettre de sensibiliser nos lecteurs et auditeurs sur votre programme de campagne pour le poste de député du "DODJE"
Interview réalisée par : SN/ Magazine Charilogone.
1- Pour retracer brièvement votre CV, vous êtes leader du parti « RDPL » et membre de deux mouvements rebelles, à savoir le « FACT » et la « CCMSR », en un mot, l'un des farouches opposants au régime de Déby père et récemment vous avez décidé de retourner au Tchad grâce à la politique de la main tendue de SE Mahamat Idriss Deby Itno Président de la République du Tchad, pourquoi cette décision de retour ?
Réponse: J’ai quitté le Tchad en 1992 et, en janvier 2022, j’ai décidé de rentrer au bercail après 30 ans d’exil. 30 ans ce n’est pas 30 mois, moins encore 30 jours. C’est long, c’est toute une génération.
J’ai saisi la perche tendue par le président du conseil militaire de l’époque pour rentrer afin d’apporter ma part de contribution à la construction de notre édifice commun. En plus il faut savoir qu’il y’a un temps pour chaque chose: un temps pour quitter et un autre pour revenir; un temps pour l’exil et un autre pour la réconciliation et la paix. Enfin en 1992 j’ai quitté le pays mais je n’ai pas changé de pays.
2- Président Kingabé, à votre retour au pays, vous avez été nommé au poste de Président du Conseil d'Administration du « FNDS » pour au moins deux ans et, étonnamment, l'institution en question a été dissoute, pouvez-vous nous dire, le pourquoi de cette dissolution soudaine ?
Réponse: Le fonds national pour le développement de la statistique (FNDS) est une entité parapublique de haut standing. Il a été créé par une loi et c’est tout à fait normal qu’il soit dissout aussi par une autre loi. La dissolution est à l’initiative du gouvernement et je crois c’est en fonction de la politique du gouvernement. Il n’y a pas de dissolution soudaine.
3- Président Kingabé, revenons sur votre candidature aux élections législatives validée par « ANGE » l'institution en charge des élections au Tchad, que pensez-vous de cette validation de votre candidature pour le département du « DODJE » ?
Réponse: je m’en réjouis énormément et je crois que cela me donnera l’occasion de participer au jeu démocratique en cours, et de surtout participer à la construction de notre édifice commun, le Tchad. Nous sommes 5 candidats à être provisoirement retenus pour un seul siège dans la Dodjé: que le meilleur gagne!
4- Président Kingabé, vous êtes désormais candidat officiel pour devenir député du DODJE, qu'est-ce qui vous motive réellement à entreprendre cette démarche et ne serait-ce que si vous étiez élu par les habitants, que feriez-vous pour ce département ?
Réponse: Ce qui me motive réellement? C’est avant tout le souci de l’autre. Je ne me plaignais pas en Suisse. J’ai le confort que je pourrais pas avoir ailleurs. J’ai néanmoins tout laissé pour rentrer au pays. Par ailleurs il faut comprendre que je ne cherche pas, avec cette candidature, à entrer dans l’histoire du Tchad. L’ histoire j’y étais déjà entré il y’a de cela 40 ans en arrière et depuis je suis entrain de la construire de l’intérieur. Je ne cherche pas non plus à me faire une place au soleil avec cette candidature. Je suis réellement et uniquement motivé par le service que ma position actuelle pourrait me permettre à rendre à ma communauté. C’est donc le souci de l’autre qui me motive, rien d’autre.
5- Président Kingabé, personne ne pourra initier ou entreprendre du développement sans impliquer les jeunes dans le programme. Quels sont vos programmes de développement pour le département du DODJE en général et la jeunesse en particulier ?
Réponse: Comme je l’ai dit tantôt, plutôt que de me soucier de moi, j’ai toujours laissé le souci de l’autre venir prendre la place du souci de moi. Se préoccuper de l’autre dans son parcours et engagement politique, surtout quand cet “autre” s’appelle la jeunesse. C’est, à mon avis, une performance formidable, presque inimaginable. C’est déjà une tâche, un programme moral et politique à la fois. Nous devons protéger nos jeunes, leur offrir des activités et des formations qui leur offriront des alternatives positives et des perspectives d’avenir, mais aussi leur offrir des opportunités locales leur permettant de developper leurs talents.
6- Président Kingabé, votre dernier mot pour la population du « DODJE » et un message particulier pour les Tchadiens qui vous lisent en ce moment !
Réponse: Nous sommes ici en politique locale. Les intérêts et besoins à défendre sont concrets, pratiques et locaux.
À la population de la Dodjé je dis ceci: après 30 ans d’exil en Suisse un des pays les plus riches au monde, j’ai tout laissé pour revenir. C’est avec la volonté de servir et soutenir notre communauté. Notre Département a connu beaucoup de difficultés jusque-là, mais l’espoir est permis. Pour renverser la tendance et conjurer le mauvais sort, nous devons unir nos esprits et nos consciences. Nous devons agir, ensemble, comme les membres d’une grande famille et non comme des individus ou groupes d’individus isolés les uns des autres.
FIN