INTERVIEW

« Tout notre souhait est que les 24 mois, on en a déjà consommé deux, le 22 mois puissent véritablement être consacrés à l’exécution des résolutions du Dnis, devant nous conduire au retour à l’ordre constitutionnel, une forme de l’Etat avec les dirigeants choisis par nos populations… » dixit Me BEBZOUNE BONGORO THÉOPHILE, président du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) par ailleurs Conseiller National.

Me BEBZOUNE BONGORO THÉOPHILE, président du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) par ailleurs Conseiller National


Il nous livre ici à cœur ouvert, ses impressions, nous fait sa lecture de la situation sociopolitique et formule ses vœux du nouvel an. Lisez son interview.

Bonjour, Me, Honorable, Président National, Comment est-ce qu’on peut vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, permettez-moi de vous rappeler que, mon parcours politique date à peine trois ans. Donc, nous pensons quand même avoir engrangé quelques petits actifs à mettre à profit de notre parti politique. Nous es entré comme l’on a l’habitude de le dire, pas pour accompagner les gens, mais avons un projet de société bien solide, que nous avons à proposer au peuple tchadien.

C’est ce qui, a fait de nous un interlocuteur au point que je me suis retrouvé au Conseil National de Transition, peut être que beaucoup n’ont pas compris, mais nous nous disons que, ce qui se fera pour nous, sans nous est contre nous. Nous sommes venus pour gagner les espaces, gagner les cœurs de tchadiens. Pour gagner les cœurs des tchadiens, il va falloir commencer par le tout petit. Le tout petit pour nous, c’est le Conseil Municipal, suivi de législatives et la présidentielle. Nous pensons être prêt de la chose pour la voir de prêt afin qu’une virgule ne nous échappe pas afin que, une virgule ne se retourne contre nous plu tard. Donc, Honorable, c’est essentiellement précaire, moi je préfère Me.

L’année 2022, vient de s’achever, que peut-on retenir en terme de bilan en tant qu’acteur politique ?

Ecoutez, quand vous dîtes bilan, moi je prends au concept de comptable qui est un tableau à partie double.

Donc, il y a l’actif et le passif. Ce qui n’a pas été et que vous l'auriez bien compris, parce que vous êtes le relais au profit de la société de tous ce qui se passent dans notre pays. Je voudrais faire dans un premier temps le tableau noire qui s’est décliné à Sandana, Danamadji, Léo Mbaya, Abéché, bien d’autres pas à grande échelle mais, ce sont des tchadiens qui sont tombés. Alors d’où sors-t-il que les gens sont appelés à vivre dans les mêmes espaces, partager les sentiments, le savoir vivre ensemble puissent être l’un, le bourreau de l’autre. Ce n’est pas tellement bien.

Et on ne peut pas perdre de vue la cherté de la vie avec les revenus de tchadiens qui ne sont pas assez élevés. Le prix des matières de première nécessité ayant suivi une courbe crescendo, pour pouvoir avoir à manger, soit se soigner surtout un soin de qualité.

Donc, tout cela fait qu’on a, sous la main une population moribonde qui a été surprise par les eaux de pluies, qui ont été abondantes et les eaux de sel pour parler de N’Djamena. Tout ça c’est à placer à l’égide de l’incurie de l’Etat, en se sens que gouverner c’est prévoir, gouverner c’est anticiper, donc les tchadiens qui n’ont pas déjà de logis avec des matériaux durables, solides, ce sont vue chasser de chez eux. Au retrait des eaux, certains en grande partie voulant réintégrer leurs maisons ont trouvé affaissées déjà, donc disons ni l’un, ni l’autre, le pays n’a pas été très bien parce que l’Etat n’a pas remplis sa part de contrat.

Maintenant, ce qui peut paraître bien à mes yeux, je ne vois pas plus que deux, c’est la tenue du dialogue national inclusif et souverain. Même si une grande partie de ce qui paraît comme l’opinion, incarnée par une partie des entités politiques, sociétés civiles, qui comprend tout ce que vous connaissez, avec agriculteurs/éleveurs, les Adh n’y ont pas pris part, ce sont les tchadiens qui étaient aussi en salle, moi j’ai réfléchi ainsi. Surtout pour les acteurs politiques, ce sont les résolutions qui sont sorties là-bas qui vont se décliner en lois électorales, et c’est sous la coupole de cette loi là, qu’ils vont aller en compétition.

C’est un choix peut être que je ne trouve pas assez défendable, quant on est absent des choses qui vont gouverner vos activités principales parce que, le parti politique, c’est d’accéder au pouvoir.

Comme vous avez cité au début de notre entretien, pour y aller, vous avez, tout le long du parcours des élections la démocratie de proximité, pour prendre part dans la gestion de commune ou représenter ou bien représenter une institution au niveau de l’assemblée en tant que député. Donc quand toutes les lois, qui vont gouverner, ces élections, ces consultations sont faites à votre absence, ce n’est pas tellement bon. Je me dit que, beaucoup vont se ressaisir, parce que c’est le conseil national de transition, qui va constituer le premier filtre pour le projet de cette loi. Qui va être soumise à un référendum et va mettre évidement en exergue le choix à faire entre le Fédéralisme et l’Etat unitaire.

Donc, toutes ces choses qui font déterminer durablement la vie de notre nation et si elles sont faites à votre absence, pour un parti politique ce n’est pas bon.

Et deuxièmement, il y a la conséquence de l’autre, c’est d’avoir mis sur pied le gouvernement de transition issue de résolutions de l'accord de Doha au Qatar. C’est ce qui a refroidi un peu la belligérance sur le théâtre des opérations en ce qui concerne nos frères qui sont fâchés. L’absence notoire actuellement du FACT qui n’est du moindre, mais déjà, si une partie a accepté déjà de venir, je crois que c’est une voix qui va inspirer le FACT un jour. Donc, moi en terme d’événement heureux, c’est le deux et se tiennent parce que l’un fut la conséquence de l’autre.

Maintenant l’espace de liberté, oui il s’est dégagé quand on regarde tout autour de nous, je pense que les tchadiens arrivent à parler mais, les évènements du 20 octobre 2022, que je mets sous le tableau sombre est venu ternir un peu le point qu’on avait. Parce qu’une marche a été prévue pour exprimer un mécontentement. L’Etat ne devrait pas penser à faire usage d’un moyen déséquilibré, même s’il se cache derrière la légitime défense, ce n’est pas tellement ça, parce qu’en face, ce n’est pas une force de feu. C’était peut-être être que les armes blanches, si encore que l’enquête qui sera bouclée dans un rapport, le précise.

Les gens voulaient s’exprimer par les bruits, la marche qui est normalement reconnue par nos textes fondamentaux, qui est la charte de transition. D’où sors-t-il que l’Etat fasse usage d’un moyen disproportionné contre les paisibles citoyens ou réduire au silence certains concitoyens qui veulent exprimer leurs mécontentements.

L’Afrique Centrale étant la clé du monde, moi je l’appelle comme ça, nous avons de vieux pouvoirs qui ne sont pas renouvelés, qui nous embrigadent au point que, bon soit l'on s’est inspiré, soit contaminé.

C’est ce qui fait que l’alternance qu’on souhaite vivre comme les autres pays normaux, n’a pas cours dans notre pays. Donc, c’est cela qu’on peut déplorer. On souhaiterait que le Tchad puisse donner l’exemple pour les prochaines années.

Me BEBZOUNE BONGORO THÉOPHILE, président du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) par ailleurs Conseiller National


Si les tenants du pouvoir tiennent parole, une élection qui doit être ouverte, propre, loyale et qui ne devrait normalement pas entraîner beaucoup de contestations. Tout notre souhait, c’est que la vie politique, associative puisse s’exercer normalement, que la population tchadienne puisse bénéficier de la richesse nationale, parce que c’est aussi ça le vivre ensemble derrière lequel, nous courrons.

Si les partages de ressources obéissent à certaines critères, et n’oblige pas certains à se plaindre, cela se déclinerai en la répartition équitable des structures sociales de base, les hôpitaux, les centres sociales, pour permettre aux tchadiens d’avoir, même avec peu de moyen, un plat décent par jour.

Donc, tout notre souhait est que les 24 mois, on en a déjà consommé deux, le 22 mois puissent véritablement être consacrés à l’exécution des résolutions de Dnis, devant nous conduire au retour à l’ordre constitutionnel, une forme de l’Etat et les dirigeants choisis par nos populations. Voilà un peu, ce que je peux dire. Je pense, en terme de bien pour notre pays.

Quels sont vos vœux pour la nouvelle au peuple tchadien en général et aux militantes et militants du PRET ?

Je souhaiterais que les épreuves difficiles endurés, pendant l’année écoulée puisse ne pas encore être, le plat de résistance de nos populations. Le tableau, la partie double tableau sombre que j’avais fais ici en terme de la navigation à vue de l’Etat , c’est vrai qu’on ne peut pas arrêter la pluie par décret ou un arrêté, mais on doit anticiper ses conséquences. Nous souhaitins ne plus revivre cela, car, quand les gens cohabitent avec les reptiles parce qu’ils cherchaient à se mettre à l’abri, avec d’autres risques Telles que les maladies hydriques.

Nous souhaitons du bien, à nos populations car il faut que les tchadiens puissent se soigner avec des moyens décents. Déjà que les revenus sont précaires pour manger un repas de qualité à sa faim.

Que l’harmonie puisse vivre, qu’une partie des tchadiens ne soit le bourreau de l’autre partie. Il faut que l’agriculteur et l'éleveur puissent plutôt se compléter au lieu de se regarder plutôt en ennemi. Que les tchadiens de tous bords, de toutes les considérations puissent se considérer comme semblables, ayant les mêmes droits et devoirs. Que tout cela puisse, nous amener à installer la sérénité, nous permettre de choisir librement nos prochains dirigeants. Tels sont les vœux que je voudrais formuler à mes amis, mes sympathisants, camarades et au peuple tchadien.

Avez des mots de la fin ?

Mes mots de fin, sont ceux d’interpeller encore, les gouvernants pour leur dire que le Tchad que nous souhaitons, ne serait que la résultante de ce qu’ils vont appliquer comme politique. Parce que dire une chose et la faire, c’est bien, mais si l'on fait le contraire, ce n’est pas bon. Parce qu’on peut pas chanter à longueur de journées, que nous sommes égaux, et l’illustration c’est les arrêtés n°074 et 75 qui ont assignés une contre-vérité. Pour dire que, nous ne sommes ce que nous ne le sommes pas. Ce n'est intéressant. La police étant une force de premier degré, c’est la sécurité de la proximité, et le ratio a l’international fait que il nous faut encore 50 mille policiers, pour que chaque tchadien selon le ratio puisse se sentir en sécurité.

Mais d’où sors-t-il que 2500 personnes doivent appartenir à une province ou bien à une communauté ?. Ce petit geste qu’on pense anodin mais peut saper le fondement de notre nation. Je vous remercie.

Propos recueillis par Ouganda TANGUE.

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