L'ancien Ministre de la Communication

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Voici le contenu intégral de la lettre ouverte de AMIR ABDERAMANE ADOUM. 
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N’Djamena, le 28/02/2022.
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR OUMAR YAYA HUSSEIN
ANCIEN MINISTRE DE LA COMMUNICATION 

Je dois vous avouer Mr Oumar Yaya que ce n’est pas par gaieté de cœur que je me mets à vous écrire cette lettre ouverte, de peur de paraitre partisan aux yeux des complexités qui voient tout à travers le prisme de la région.
Et donc, si je vous écris, c’est plus simple par devoir, par nécessité et par obligation de défendre ma communauté et mon ethnie de vos abus à exploiter cette communauté auquel vous n’appartenez pas. Il s’agit ici de l’histoire de ma communauté de mon ethnie où j’ai le plein droit de la défendre et je ne peux pas rester perplexe face à vos ingérences répétées alors que vous nappartenez pas à cette communauté que vous avez décidé de la détruire, de combattre ses dignes fils, de bafouer ses droits et la marginaliser à cause de vos intérêts sadiques dans le Canton Djurdjura.
La personne que tu l’as soutenue, et tu continues à la soutenir, si elle appartient d’abord à cette communauté, elle ne va jamais tirer avec une arme à feu et à bout portant sur la population, la blessant et la tuant comme des simples chiens ?
Monsieur Oumar Yaya, vous avez évoqué à mainte reprise, que vous êtes de Canton Djurdjura et tantôt vous êtes du Canton Magnan (N’Djamena Boulala), Je ne sais pas pourquoi vous n’êtes pas précis ?

Supposerons que-vous êtes de Canton Djurdjura, pourquoi n’avez-vous pas réagis sur cette tuerie en tant que fils de cette communauté en son temps ? La réponse est simple : c’est parce que vous n’êtes pas un de nous.
Monsieur, votre non-appartenance à cette communauté vous a donné le courage d’usurper de votre position politique pour étouffer les droits des victimes de la fusillade du 14 Mai 2018 de Hassan Gabad dans le village de Régnégné. Vous êtes impliqué personnellement grâce à vos multiples interventions et implications pour défendre un criminel qui continue à terroriser la population du canton Djurdjura. Si vous êtes réellement fils de ce canton qu’avez-vous fait pour que les familles de victimes aient ses droits ? 
Au contraire, vous continuez à le soutenir jusqu’à la hauteur d’influencer la décision de la justice, chose que les dignes fils, les parents, et toutes les personnes vivantes dans ce territoire n’oublieront jamais, et l’histoire de cette paisible communauté vous rattrapera un jour, et rien ne pourra arrêter la roue de l’histoire de tourner.
Monsieur Oumar Yaya Hussein, il est temps qu’on se dise la vérité, sache que « le séjour d’un tronc d’arbre dans l’eau ne le transforme pas en crocodile ». Il est aussi temps qu’on doit se faire tamiser, vous pourriez poser encore d’autres questions que j’imagine facilement, mais je vous dis simplement d’aller vérifier vous-même ce que je dis, heureusement pour nous, votre cher père est encore vivant, il peut vous expliquer, si vous appartenez à la communauté Boulala ou non, sachez qu'il ne peut pas vous dire que vous êtes de Canton Djurdjura et là je suis certain. Mais, je n’ai pas le droit de dire que vous n’êtes pas aussi de Magnan, car tout dépend de l’explication de votre cher père qui pourra vous dire et espérons qu’elle soit la vérité.
Nous sommes une communauté qui aspire à la paix, rien qu’à la paix. Nous sommes naturellement pacifiques.

C’est qui fait que, des gens comme vous et Hassan Gabad ne nous laissent pas tranquille. Il faut connaitre que ce n’est pas pour nous, une faiblesse, mais c’est par ce que nos arrières-parents étaient accueillants et hospitaliers à l’époque c’est pourquoi aujourd’hui nous récoltons toutes ces ingratitudes.
Donc, il ne faut pas nous obliger de changer de comportement et ne faites pas naitre en nous ce que nous n’avons jamais vécu.
Monsieur, nous vous demandons tout simplement et clairement d’être très loin de nos problèmes, vous avez déchiré, détruit, humilié, notre identité, notre terroir, et même notre honneur, pensant que le Canton Djurdjura n’a pas des fils et filles. Pour votre mémoire, au cours d’une réunion chez vous, vous avez même dit ceci je cite : « vous les ayants droit prenez votre responsabilité et ne laissez personne vous influencer », voila maintenant nous nous assumons.
Aussi, nous voulons vous faire savoir une chose Monsieur Oumar Yaya celle de ne jamais vous laisser nous humilier, bien que vous persistiez dans votre obstination et votre obscurantisme. Nous vous conseillerons humblement d’être à l’écart des problèmes du Canton Djurdjura et de renoncer à soutenir ton parrain que d’ailleurs aucun lien existe entre vous. En outre, je vous défis de nous prouver le lien existant entre vous et lui. Vous connaissez très bien que Hassan Gabad n’a aucun parent, ni un seul membre de famille dans la communauté Boulala de Djurdjura, et cela ce n’est pas un secret pour personne, et c’est par accident de l’histoire qu’il se trouve à la tête de ce canton. Il est tout simplement un déraciné et imaginez comment il peut diriger notre destinée chèrement acquise ?
Mes chers frères et sœurs de la Province du Batha, l’histoire de notre chère région est entrain d’être réécrite par des individus sans scrupules ne connaissant pas leur histoire ni leur passé. Je vous demande d’agir par des voies légales et d’intervenir avant que ça ne soit trop tard. Car nous n’acceptons jamais une telle humiliation. Soyez prudents et attentifs au piège politique de personnes mal intentionnées afin de laisser un bon héritage aux générations futures. Sachez que tout silence peut être assimilé à une complicité. Donc je vous demande tout simplement d’être vigilants.
De ce qui précède, nous prenons à témoins l’opinion nationale, internationale et surtout le Chef de L’Etat garant de l’unité nationale, de la cohabitation pacifique et toute la population de la Province du Batha, qu’Oumar Yaya Hussein n’appartient pas à la communauté Boulala du Canton Djurdjura et n’a aucun droit de la représenter, ni de parler en son nom.
Dans l’espoir que vous prendriez connaissances ce que je viens de publier avec certitudes, recevez mes sincères salutations et remerciements.
Par: AMIR ABDERAMANE ADOUM

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