Alain Mabanckou
Alain Mabanckou

L’écrivain congolais Alain Mabanckou a prononcé jeudi dernier sa leçon inaugurale au Collège de France où il est en charge de la Chaire annuelle de création artistique.

L’événement était de haut vol, mais malheureusement il n’a pas connu la présence du ministre congolais de la Culture, comme l’aurait souhaité l’écrivain. Il n’a pas hésité à déplorer cet état de chose.

«Le Congo semble ne pas s’intéresser à la Culture», a affirmé Alain Mabanckou, en enfonçant le clou avec ces mots: «Si le ministre de la Culture du Congo-Brazzaville ne trouve pas le temps de venir au Collège de France, je lui donne le titre de ministre de l’Inculture».

L’écrivain Alain Mabanckou entend réserver au Collège de France une place importante à la culture africaine à travers ses grands hommes que sont entre autres Cheik Hamidou Kane, Sony Labou Tansi, Mongo Beti, Olyme Belly Quenoun, Camara Laye, etc. Son exposé a porté sur le thème: «De la littérature coloniale à la littérature négro-africaine» est revenu sur la contribution de la diaspora africaine au rayonnement de la culture française.

L’écrivain regretté l’absence de son ministre de la Culture, mais il a nuancé. Car, selon lui, ce paradoxe caractérise beaucoup de pays africains. «Comme ailleurs sur le continent, la politique culturelle y est désastreuse et c’est bien dommage», déplore Alain Mabanckou.

L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou enseigne à l’Université de Californie aux Etats-Unis. Il est le quatrième africain à occuper ce poste de la Chaire au Collège de France. L’Ivoirien Harris Memel-Fotê, l’Algérien Elias Zerhouni et l’économiste égyptien Ismail Serageldin ont eu avant le Congolais à occuper ce poste. Auteur de plusieurs romans à succès, Alain Mabanckou a obtenu le «Prix Renaudot» pour son roman «Mémoires de porc-épic». Il est surtout connu pour ses positions tranchés sur la démocratie, la culture et l’intégration des africains de la diaspora.

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Par la Rédaction #Charilogone - Cameroun

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