Tchad: les analphabètes occupent curieusement les meilleurs postes confirme Mlle MAMADJIBEYE NAKO
28 août 2015/image%2F1475194%2F20150828%2Fob_96059d_magazine-charilogone-com-tv.jpg)
« RUINE OU VIE VAINE : du rire aux larmes, des larmes au rire » : c’est le titre d’un ouvrage écrit par MAMADJIBEYE NAKO, une jeune tchadienne de 23 ans, diplômée en Sciences Politiques à l’université de Yaoundé au Cameroun.
Cette pièce de théâtre de 87 pages, retrace les frasques de MOPASS, un jeune diplômé de l’université d’Orléans (en France), qui a du mal à trouver de l’emploi de retour dans son pays (Tchad). Pas parce que qu’il n’a pas des qualifications et compétences requises mais juste que le système fonctionne de sorte que la discrimination, le favoritisme est érigé en règle fondamentale, comme le dit bien la scène 2 du 1er tableau de la pièce : « enfin, voila la raison pour laquelle je n’ai pas été retenu ! Pour avoir de l’emploi dans ce pays, il faut être fils ou neveu d’un tel, ou à défaut appartenir à votre système ? » Cette réaction de MOPASS est due au fait que le poste pour lequel il a postulé a été attribué à BOKHIT qui est le neveu du ministre, ce dernier n’a fait qu’un appel pour que son neveu sans CV soit retenu à la place du diplômé d’Orléans.
Bref, la jeune écrivaine, peint la situation difficile des diplômés sans emploi de la société tchadienne d’aujourd’hui où tout est à l’envers : les analphabètes ont curieusement des meilleurs postes ou responsabilités alors que les lettrés trainent dans les rues avec leurs diplômes. MAMADJIBEYE à travers cette œuvre qui lui ouvre la porte d’entrée dans le paysage littéraire tchadien, veut « être actrice de ma société, autant que je vivrai, je voudrai que mon stylo soit le miroir de ma société » affirme-t-elle lors de la cérémonie de dédicace de son livre qui a eu lieu au CEFOD le 24 juillet 2015. Affaire à suivre
Par: La Rédaction #Charilogone