Après avoir lancé avec un renfort médiatique l'opération sauvetage du navire tchad (PND) en France puis aux Émirats Arabes Unis, le Tchad vient d'être mis sur le banc des touches par deux rapports (Doing Business et Amnesty International ). Le président dictateur Deby avait montré au monde entier la promesse d'investissement de 20 milliards de dollars comme un trophée de guerre qu'il vient de remporter. Il convient de le dire pour ne pas perdre de vue que le cancer dont souffre le Tchad reste la mauvaise gouvernance que Deby lui meme a reconnue dans plusieurs de ses sorties mediatiques, il n'a cessé de décrier le comportement de ses protégés qui ont mis à genou le trésor public. Malheureusement aucun effet n'a suivi la déclaration du président sultan ce qui explique nettement sa complicité à la banqueroute de notre pays. Ainsi, nous serons tentés de dire qu'avec les dirigeants actuels du Tchad même si on met à leur disposition la réserve de la banque mondiale,le résultat sera le même.
 
Le classement Doing Business 2017 classe le Tchad au 180ème rang sur 190 pays jaugés sur le climat des affaires et la sécurité des investissements. Ce classement doit interpeller Deby et ses supplétifs à réfléchir par deux fois s'ils veulent que les promesses souscrites soient entièrement libérées. ils doivent assainir le climat des affaires pour le rendre plus actif et le toiletter pour ôter les niches de corruptions qui étouffent les efforts d'investissement au tchad. La justice ne sera pas du reste dans cette opération car beaucoup d'investisseurs ont du mal à voir leur dossier instruire et les décisions rendues exécutées.
Le véritable coup de massue a été asséné par Amnesty International, Ong internationale en charge de défense de droit. Dans un rapport intitulé "Entre Répression et Recession", cette ONG s'est evertuée à relater la triste situation que vive les Tchadiens avec en toile de fond le rôle du tristement célèbre ANS la police politique qui est devenue un bras armé du régime. Alioune Tine n'a pas passé par quatre chemins pour dire à Deby et ses hommes de main qu'ils sont à la croisée de chemin donc ils ont le choix entre continuer à étouffer toutes les voix discordantes et tenir leurs promesses de campagne. Il n'a pas aussi perdu de vue les cas des militants de droits de l'homme et journaliste muselés notamment celui de Nadjo Kaina, Bertrand Solloh, Mayadine Babouri et de Beinde Bessande Sylver.
Au regard de ce tableau sombre décrit par Amnesty International et le classement Doing Business, il y a de serieux doute sur la libération des promesses souscrites à Paris lors du lancement du PND 2017-2021 car aucun investisseur sérieux n'accepterait investir dans un pays où le climat des affaires est corruptogene et les droits de l'homme n'ont aucune valeur aux yeux de ses dirigeants.
 
Par: MBAILAOU Bonnemort
Charilogone Média
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