Si la semaine passée, l’actualité dominante tournait autour de l’arrestation des militants de la société civile par l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), cette semaine encore, le sujet fait remous sur scène médiatique tchadienne et au delà de frontières. Sur les trois incarcérations de leaders des organisations de défense, un seul a été libéré, il s’agit de Dingamnayal Nelly Versinis président du Collectif Tchadien Contre la Vie Chère (CTVC), arrêté puis torturé pendant quatorze jours, avant d’être déféré devant le parquet, ce dernier après avoir statué sur son sort, le libère pur et simplement pour « infraction non constituée ».
 
 
Les deux autres, Nadjo Kaina Palmer, coordinateur national de l’organisation internationale ‘‘Tournons La Page’’ et leader du mouvement citoyen Iyina et son secrétaire général francophone Bertrand Solloh Gandjei, sont toujours détenus à la maison d’arrêt d’Amssinéné.
 
Une autre information de l’actualité, c’est la célébration au Tchad de la fête du travail, que les travailleurs et travailleuses tchadiens militants des différentes organisations syndicales (Union des Syndicats du Tchad UST, Confédération Libre des Travailleurs du Tchad CLTT, Syndicats des Enseignants du Tchad SET, Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieurs SYNECS etc.ont défilés à la place de la nation arborant les pancartes et banderoles aux effigies de leur organisation syndicale.
 
La fête cette année a été célébré dans un contexte extrêmement difficile, les seize mesures du gouvernement de Pahimi pour juguler la crise économique et financière qui secoue le pays, a fait que les fonctionnaires tchadiens broyent du noir et vivent dans une précarité totale sans précédente depuis bientôt un an. Le gel des indemnités des enseignants et autres fonctionnaires, la suppression de primes, les réductions des avantages, les retards dans les payements de salaires et primes, font qu’au lieu de la joie et de l’enthousiasme, sur les visages des travailleurs se lient la tristesse, la désolation, la quiétude et l’amertume.
 
Les travailleurs membres des syndicats des régions du Mandoul et du Mayo-Kebbi Est, ont ouvertement refusé de défiler pour la célébration de la fête de travail 2017.
 
LA REDACTION
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